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dimanche 17 septembre 2017

Eglise Saint-Étienne-du-Mont

L'église Saint-Étienne-du-Mont est située sur la montagne Sainte-Geneviève, dans le 5e arrondissement de Paris, à proximité du lycée Henri-IV et du Panthéon.

La châsse de Sainte Geneviève, vide de ses reliques depuis la Révolution française, y est conservée.




C'est en 510 que Clovis construisit un premier sanctuaire qui accueillit la sépulture de Sainte Geneviève, celle de Sainte Clotilde l'épouse de Clovis, et la sienne, qui fut remplacé par l'église de l'abbaye Sainte-Geneviève 

Mais l'abbatiale Sainte-Geneviève devint trop petite pour accueillir tous les fidèles du quartier. Elle fut remplacée en 1221 par une église paroissiale, sous le saint patron, Saint Etienne.

L'église devenue elle aussi trop exiguë fut reconstruite au 16 ème siècle dans un style gothique flamboyant et Renaissance.






L'église du 16 ème siècle se caractérise par une architecture particulière, fin du Gothique flamboyant, et  Renaissance influencée par l’Antiquité.

Sa structure générale est celle d’une église basilicale longue de 69 m et large de 25,5 m : le transept n’est pas saillant à l’extérieur, les bas-côtés sont très hauts.


L'église possède également la particularité d'avoir l'axe du chœur incliné par rapport à celui de la nef et de ce fait de ne pas avoir de symétrie axiale.
Le jubé

Saint-Étienne-du-Mont est la dernière église parisienne où l'on peut encore voir un jubé.




Un jubé est une tribune élevée formant une sorte de galerie séparant le chœur de la nef de certaines églises anciennes, à laquelle on accède par deux escaliers latéraux pour y chanter, lire les textes liturgiques (notamment l'épître et l'évangile), faire certaines lectures publiques ou des prédications.

C'était comme une barrière séparant le chœur, où se tiennent les religieux et les chanoines, de la nef où sont les simples laïcs.

Il tient son nom du premier mot de la formule latine "jube, domine, benedicere" ("daigne, Seigneur, me bénir") qu'employait le lecteur avant les leçons de Matines.

La plupart des jubés ont disparu à partir du 18 ème siècle.

Ce jubé allie une structure gothique interne et une ornementation pleinement Renaissance.
La balustrade est un entrelac de dentelle de pierre, sculpté dans du calcaire de Saint-Leu.

Deux escaliers à claire voie s’enroulent autour des piliers, desservant à la fois le jubé et la coursive, dont la fonction exacte, autre que décorative, n’est pas bien établie.

Alors que les noms de la plupart des artisans ayant participé à la construction de l’église sont connus, curieusement on ignore l’auteur de ce chef-d’oeuvre.

Le beau Christ en croix qui surmonte le jubé, oeuvre de Ulrich de Grienewald, provient de la chapelle de l’Ecole polytechnique, supprimée en 1830.




La chapelle Sainte-Geneviève 

La chapelle, réalisée en 1853, est un bel exemple de style néo-gothique. Les vitraux (1869) retracent l’histoire de la sainte.




Les reliques de la sainte ayant été brûlées pendant la Révolution de 1789 par la municipalité parisienne, et la châsse fondue, l’église accueille depuis le début du 19 ème siècle des reliques de la sainte qui avaient été conservées dans d’autres églises depuis le 9 ème siècle.

La grande châsse actuelle contient les pierres subsistantes du sarcophage d’origine où son corps avait été placé.






La mémoire de Sainte Geneviève est toujours entretenue : tous les ans, se déroule, du 3 au 11 janvier, la neuvaine de sainte Geneviève, marquée par des célébrations en son honneur.



Vitraux

L'église conserve, dans la chapelle de la Communion (ou des Catéchismes), une très belle collection de vitraux peints à l'émail de la fin du 16 ème siècle ou du début du 17 ème.

Mutilés et dispersés à la Révolution, ils furent à nouveau réunis en 1834 ; malheureusement, il n'en reste plus que 12 sur les 22 initiaux.

Ce vitrail réalisé en 1882 montre la procession de la chasse de sainte Geneviève :  en arrière-plan, à droite de l'église saint-Étienne, l'ancienne église abbatiale Sainte-Geneviève avant sa destruction (1802).




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